Il y a 2 ans
lundi 26 janvier 2009
Bienvenue!
Sous les pavés, la page !! Web, en l’occurrence pour vous faire découvrir la capitale version off. Bienvenue dans un Paris qui n’est pas du tout virtuel mais parfois bien loin du monde réel!!
Porte de la misère
Sous le periph', porte de la Vilette, une pile de pont creuse. A l'intérieur, une caravane. Comment elle est rentrée, personne ne le sait. Une chose est sûre, elle abrite aujourd'hui un couple d'une cinquantaine d'année, Bébert et Simone, qui ressentent une "grosse vibration" à chaque passage de poids lourds 10 mètres plus haut. C'est à dire toutes les 30 secondes.
Près du périf', les bidonvilles sont revenus, depuis quelques années. Les 80 000 véhicules qui empruntent le boulevard circulaire chaque jour les ignorent un peu.
Il faut dire que ces néo-bidonvilles occupent les vides urbains. Sous une rambarde porte de Bercy, derrière un buisson porte de Montreuil, ou même à l'intérieur d'un énorme plot de circulation en plastique vert à la porte de Clignancourt. Pour vivre tout court, vivons cachés?
Tranquille sous le périph'
Pour certains, le périphérique est un refuge. Hughes, 43 ans, y trouve paradoxalement la tranquilité, loin des BAPSA (ndlr : brigades d'assistance aux sans-abri) ou des autres SDF avec qui c'est "souvent la baston". Et il quitte rarement cet espace de transition, ingrat depuis toujours puisque l'autoroute urbaine a été construite dans les années 50 à la place des fortifications. A la place en fait d'un énorme terrain vague appelé la "zone". Aujourd'hui, à l'heure de pointe, c'est bien connu, ça bouchonne. Hughes peut alors partir en quête d'une pièce ou d'un ticket restaurant au milieu des voitures. Attention cependant à la file de droite, "celle des motos" qui foncent au milieu de l'embouteillage. Le périph' a ses codes, ses habitués et ses habitudes.
Porte de Bagnolet, c'est une famille entière qui dort sous l'échangeur de l'autoroute A3, dans une cabane construite en contreplaqué. Ils sont roumains. Et le père explique que le bidonville, c'est provisoire. Un robinet de la voirie leur fournit de l'eau. Mais il se trouve de l'autre côté de la chaussée, ce qui pousse la mère a traverser régulièrement la voie rapide. "La nuit c'est mieux" précise-t-elle.
Il n'y a pas eu d'accident pour l'heure. Mais la population qui vivote en marge se développe et l'unique réponse des pouvoirs publics est l'expulsion. Mais les cabanes sont reconstruites, c'est dire s'il faut être désespéré pour convoiter un espace déshérité à ce point.
En attendant, on remonte le temps en passant les portes une a une, dans un paysage qui rappelle de plus en plus les années 1950.
Bidonvilles aux portes de Paris
France 2, mercredi 26 mars 2008
Près du périf', les bidonvilles sont revenus, depuis quelques années. Les 80 000 véhicules qui empruntent le boulevard circulaire chaque jour les ignorent un peu.
Il faut dire que ces néo-bidonvilles occupent les vides urbains. Sous une rambarde porte de Bercy, derrière un buisson porte de Montreuil, ou même à l'intérieur d'un énorme plot de circulation en plastique vert à la porte de Clignancourt. Pour vivre tout court, vivons cachés?
Tranquille sous le périph'
Pour certains, le périphérique est un refuge. Hughes, 43 ans, y trouve paradoxalement la tranquilité, loin des BAPSA (ndlr : brigades d'assistance aux sans-abri) ou des autres SDF avec qui c'est "souvent la baston". Et il quitte rarement cet espace de transition, ingrat depuis toujours puisque l'autoroute urbaine a été construite dans les années 50 à la place des fortifications. A la place en fait d'un énorme terrain vague appelé la "zone". Aujourd'hui, à l'heure de pointe, c'est bien connu, ça bouchonne. Hughes peut alors partir en quête d'une pièce ou d'un ticket restaurant au milieu des voitures. Attention cependant à la file de droite, "celle des motos" qui foncent au milieu de l'embouteillage. Le périph' a ses codes, ses habitués et ses habitudes.
Porte de Bagnolet, c'est une famille entière qui dort sous l'échangeur de l'autoroute A3, dans une cabane construite en contreplaqué. Ils sont roumains. Et le père explique que le bidonville, c'est provisoire. Un robinet de la voirie leur fournit de l'eau. Mais il se trouve de l'autre côté de la chaussée, ce qui pousse la mère a traverser régulièrement la voie rapide. "La nuit c'est mieux" précise-t-elle.
Il n'y a pas eu d'accident pour l'heure. Mais la population qui vivote en marge se développe et l'unique réponse des pouvoirs publics est l'expulsion. Mais les cabanes sont reconstruites, c'est dire s'il faut être désespéré pour convoiter un espace déshérité à ce point.
En attendant, on remonte le temps en passant les portes une a une, dans un paysage qui rappelle de plus en plus les années 1950.
Bidonvilles aux portes de Paris
France 2, mercredi 26 mars 2008
Inscription à :
Articles (Atom)